Les A1AA1A 62000 constituent une ancienne série de locomotives Diesel de la SNCF.
Exploitant(s) | SNCF |
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Désignation |
040 DA 1 à 100 puis A1AA1A 62001-62100 |
Surnom | Yaya ou Mammouth |
Type | locomotive Diesel |
Construction | 1946-1947 |
Constructeur(s) | Baldwin |
Retrait | 1993-1994 |
Disposition des essieux | (A1A)(A1A) |
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Écartement | standard (1 435 mm) |
Carburant | gazole |
Moteur thermique |
1 moteur Baldwin 606 NA 6 cylindres en ligne |
Moteurs de traction |
4 mot. Westinghouse 362 D ventilation forcée |
Transmission | électrique |
Puissance continue | 380 kW |
Capacité en carburant | 3220 L |
Masse en service | 109,5 t |
Masse adhérente | 73 t |
Longueur HT | 17,720 m |
Largeur | 3,100 m |
Hauteur | 4,070 m |
Empattement | 13,330 m |
Empattement du bogie | 3,400 m |
Diamètre des roues | Ø1070 |
Vitesse maximale | 96 km/h |
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À la libération, pour compenser les pertes de guerre, la SNCF reçoit les célèbres locomotives à vapeur 141 R, mais aussi une série de locomotives diesel.
Ces locomotives diesel ont été construites par la firme américaine Baldwin Locomotive Works en collaboration avec la Westinghouse Electric Corporation en 1946/1947.
Suivant le même principe que pour les 141 R, ces locomotives étaient l'adaptation aux standards européens d'une locomotive diesel déjà existante sur les chemins de fer américains, le Baldwin VO-1000 (en) construit de 1939 à 1946, mais qui était de type BB et dont la charge par essieu dépassait les 25 tonnes chacun.
Afin de rendre cette charge par essieu acceptable pour les voies plus faiblement armées comme en France, Baldwin équipa ses nouvelles machines de bogies à trois essieux, ramenant le poids à 17,5 tonnes par essieu.
Le modèle d'origine proposé par Baldwin développait une puissance de 1000 CV et était équipé d'un moteur à 8 cylindres. La SNCF pensant destiner ses futures locomotives exclusivement aux services de manœuvre, choisit de brider ses 040 DA à une puissance de 660 CV par l'adoption d'un moteur à 6 cylindres.
Plutôt destiné à l’exportation que spécifiquement à la SNCF, Baldwin dénomma son nouveau modèle de locomotive, DRS-6-4-660 (DRS signifiant Diesel Road Switcher).
En même temps, Baldwin développa un autre modèle de (A1A)(A1A), similaire mais plus lourd et destiné aux services de ligne, le DRS-6-4-1500 qui fut produit pour les chemins de fer américains et l'exportation jusqu'en 1952.
Immatriculées 040 DA 1 à 100, elles furent réimmatriculées le 01/01/1962, dans la série A1AA1A 62001 à 62100.
Ces machines sont couplables entre elles. La transmission comprend un moteur diesel Baldwin accouplé à une génératrice Westinghouse alimentant quatre moteurs électriques de traction à suspension par le nez.
Directement de construction, ces locomotives furent équipées d'un châssis et de bogies monobloc en acier moulé, leur offrant une grande résistance aux chocs répétés de tamponnements, phénomènes inhérents aux manœuvres dans les triages.
La terminologie A1AA1A leur a valu le sobriquet de Yaya, comme les A1AA1A 68000 et A1AA1A 68500.
Elles ont été retirées du service en 1993/1994 pour réformes.
Dès leur livraison, les 040 DA furent affectées sur toutes les régions de la SNCF à l'exception du Sud-Ouest.
Bien que ces machines fussent initialement destinées à la manœuvre, des 040 DA de la SNCF assurèrent également la traction de trains de marchandises, notamment sur les régions Sud-Est et Méditerranée, ainsi que des trains de desserte sur la région Nord au départ de Dunkerque, Somain, Lens, et Douai-triage[1].
À partir de 1957 ces locomotives furent regroupées sur les régions Est et Nord, où elles termineront leur carrière en 1993 au dépôt de Lens.
Les dernières prestations des engins de Lens furent affectées à la traction des trains de travaux sur le chantier de la ligne nouvelle du TGV Nord.
Liste complète des dépôts de locomotives où furent affectés des 040 DA[1].
Île-Napoléon (Mulhouse), Mohon, Strasbourg, Hausbergen, Conflans-Jarny, Metz-Frescaty, Longwy, Blainville, Nancy, Châlons-sur-Marne, Thionville, Metz-sablon.
La Chapelle, La Plaine, Dunkerque, Valenciennes, Lens.
Rouen-Orléans, Trappes, Achères, Nantes-Blottereau, Le Mans, Rennes.
Paris-Bercy, Lyon-Vaise, Villeneuve, Dijon, Lyon-Perrache, Nevers, Ambérieu, Chambéry.
Marseille-Arenc, Marseille-Saint-Charles, Miramas, Nîmes, Béziers, Narbonne, Nice.
En 1947, des locomotives similaires mais d'une puissance de 1500 CV (version DRS-6-4-1500)[4], furent livrées en Afrique du Nord[5] aux chemins de fer algériens (40 exemplaires dont 25 équipés d’une chaudière pour le service des voyageurs), marocains (18 exemplaires), tunisiens (4 exemplaires) ainsi qu’au Chemin de fer Méditerranée-Niger[6] (6 exemplaires) pour y assurer un service de ligne. Ces réseaux étaient encore à cette époque sous tutelle française.
Quatre exemplaires issus d'un modèle à la puissance portée à 1600 CV (version Baldwin AS-416)[7] ont été livrés en Algérie qui ont également reçu vingt machines de 1000 CV[8].
En 1948 les chemins de fer du Maroc reçurent également six locomotives de 660 CV identiques à celles de la SNCF, où elles furent immatriculées 040 DB 401 à 406[6].
En 1949, un modèle de 750 CV fut livré, en un seul exemplaire, à l’Office Chérifien des Phosphates et numéroté 6[9].
Cette locomotive a été reproduite en modélisme ferroviaire :
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