Télégraphe est une station de la ligne 11 du métro de Paris, située à la limite des 19e et 20e arrondissements de Paris.
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Télégraphe | ||||||||
Quai en direction de Châtelet, avec le piédroit central. | ||||||||
Localisation | ||||||||
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Pays | France | |||||||
Ville | Paris | |||||||
Arrondissement | 19e, 20e | |||||||
Coordonnées géographiques | 48° 52′ 32″ nord, 2° 23′ 54″ est | |||||||
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Caractéristiques | ||||||||
Position par rapport au sol |
Souterraine | |||||||
Voies | 2 | |||||||
Quais | 2 | |||||||
Nombre d'accès | 3 | |||||||
Accessibilité | Non | |||||||
Zone | 1 (tarification Île-de-France) | |||||||
Transit annuel | 1 636 898 (2021) | |||||||
Historique | ||||||||
Mise en service | 28 avril 1935 | |||||||
Gestion et exploitation | ||||||||
Propriétaire | RATP | |||||||
Exploitant | RATP | |||||||
Code(s) de la station | 23-15
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Ligne(s) | ![]() ![]() |
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Correspondances | ||||||||
Bus | ![]() |
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Noctilien | ![]() |
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La station est établie sous la rue de Belleville, entre l'intersection avec la rue du Télégraphe et la rue de Romainville d'une part et le carrefour avec la rue Pelleport et la rue du Docteur-Potain d'autre part. Orientée selon un axe est-ouest, elle s'intercale entre les stations Place des Fêtes et Porte des Lilas. Malgré sa grande profondeur, il s'agit de la station la plus haute du réseau[1].
La station est ouverte le avec la mise en service du premier tronçon de la ligne 11 entre Châtelet et Porte des Lilas.
Elle tire sa dénomination de son implantation au débouché de la rue du Télégraphe, laquelle correspond à l’ancien chemin de ronde du parc du château de Ménilmontant. Son nom provient de l’invention de Claude Chappe, physicien français (1763-1805) qui installa son appareil, qu’il appela tachygraphe, sur ce point culminant (128 mètres) de la butte de Belleville.
Du fait de l'importante profondeur de la station, certains paliers entre les volées d'escaliers menant à la salle de distribution avaient la particularité d'être équipés d'une paire de sièges de style « Motte » verts jusqu'à la fin des années 2000 afin que les voyageurs puissent éventuellement reprendre leur souffle, les assises n'étant ordinairement disposées que sur les quais. Ils ont été retirés à la suite de la rénovation des couloirs de la station, achevée le dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP. Cette particularité existe toujours aux stations Buttes Chaumont et Pré-Saint-Gervais sur la ligne 7 bis, également enfouies à grande profondeur.
Le , la RATP recouvre la moitié des noms de la station sur ses quais par des plaques nominatives de remplacement pour faire un poisson d'avril le temps d'une journée, comme dans douze autres stations[2]. Télégraphe est humoristiquement renommée « #Tweet » en référence au format de publication caractéristique du réseau social Twitter, afin de symboliser l'évolution des modes de transmission de messages au XXIe siècle.
Dans le cadre du prolongement de la ligne 11 jusqu'à Rosny - Bois-Perrier, les quais sont rehaussés et carrelés du au afin de permettre l'arrivée du nouveau matériel MP 14, nécessitant leur fermeture au public pendant toute la durée des travaux.
Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 1 823 734 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 257e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[3],[4]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 1 194 040 voyageurs, la classant alors au 220e rang[5], avant de remonter progressivement en 2021 avec 1 636 898 entrants comptabilisés, ce qui la place à la 217e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[6].
La station dispose de trois accès disposés autour du croisement des rues de Belleville, du Télégraphe et de Romainville, chacun étant constitué d'un escalier fixe orné d'une balustrade et d'un candélabre de style Dervaux :
Compte tenu de l'importante profondeur des quais, l'accès à ces derniers s'effectue au moyens d'une série d'escaliers fixe ou d'une paire d'escaliers mécaniques ayant la particularité de figurer parmi les plus longs escalators du réseau.
Télégraphe est une station de configuration particulière : en raison de sa grande profondeur (vingt mètres) et de son édification au sein d'un terrain instable, ses deux voies à quais latéraux sont séparées par un piédroit central. La décoration est du style utilisé pour la majorité des stations du métro : les carreaux en céramique blancs biseautés recouvrent les piédroits et le tympan, tandis que les deux voûtes, elliptiques, sont enduites et peintes en blanc. Chaque demi-station est éclairée par une rampe lumineuse spécifique suspendue que l'on retrouve également à la station Pyrénées. Les cadres publicitaires sont en faïence de couleur miel à motifs végétaux et le nom de la station est également en faïence dans le style d'entre-deux-guerres de la CMP d'origine. Les sièges, de style « Akiko » (renouveau du métro), sont de couleur jaune.
Il s'agit d'une des rares stations du réseau dont la décoration en faïence de style « CMP » n'est plus d'origine.
La station est desservie par les lignes 20 et 60 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N12 et N23 du réseau Noctilien.
Dans le cadre du projet de prolongement de la ligne 11, il est prévu de créer un nouvel accès depuis l’extrémité occidentale des quais jusqu’au niveau du carrefour entre la rue de Belleville et la rue du Docteur-Potain[7].
La station apparaît dans un épisode de la web-série française Les Kassos détournant de façon humoristique la mascotte de la RATP, Serge le Lapin.
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