La gare d'Angoulême est une gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune d'Angoulême, dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.
Angoulême | |||||
![]() Façade du bâtiment voyageurs en 2018 avec l’obélisque sur la droite. | |||||
Localisation | |||||
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Pays | France | ||||
Commune | Angoulême | ||||
Quartier | L'Houmeau | ||||
Adresse | 4, place de la Gare 16022 Angoulême Cedex |
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Coordonnées géographiques | 45° 39′ 13″ nord, 0° 09′ 52″ est | ||||
Gestion et exploitation | |||||
Propriétaire | SNCF | ||||
Exploitant | SNCF | ||||
Code UIC | 87583005 | ||||
Site Internet | La gare d'Angoulême , sur le site de la SNCF | ||||
Services | TGV et Ouigo TER Nouvelle-Aquitaine Fret |
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Caractéristiques | |||||
Ligne(s) | Paris-Austerlitz à Bordeaux-St-Jean Beillant à Angoulême Limoges-Bénédictins à Angoulême |
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Voies | 7 (+ voies de service) | ||||
Quais | 4 (dont deux centraux) | ||||
Transit annuel | 1 111 740 voyageurs (2020) | ||||
Altitude | 46 m | ||||
Historique | |||||
Mise en service | |||||
Correspondances | |||||
Bus Möbius | lignes A (BHNS), 2, 5, 6, 10, NAU et EXP | ||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Angoulême
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C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui se trouve à 1 h 45 de Paris et 35 min de Bordeaux, en TGV (meilleurs temps de parcours) ; elle est également reliée aux villes de Saintes, Royan et Poitiers, par TER Nouvelle-Aquitaine.
Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 449,384[1] de la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, au PK 519,904[1] de la ligne de Limoges-Bénédictins à Angoulême (en partie fermée) et au PK 67,462[1] de la ligne de Beillant à Angoulême.
La gare possède un quai 1 latéral (voies 1, 3 et 11) long de 465 m, un quai 2 central (voies 2 et Z) de 480⁄462 m et un quai 3 central (voies 4 et 6) de 380 m[2]. Son altitude est de 46 m[3].
Elle a pour particularité que son faisceau de voies, côté sud, se termine près d'un tunnel qui traverse l'éperon rocheux sur lequel est construite la vieille ville.
La ville d'Angoulême a été desservie par le chemin de fer dès 1852 du fait de sa position sur la ligne Paris-Bordeaux. Cette ligne a été construite par deux sociétés différentes et ouverte en plusieurs étapes. Tandis que la partie Paris - Orléans revenait à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, la section Orléans - Bordeaux a été attribuée à la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux. Bordeaux est reliée à Angoulême dès 1852. La section de Poitiers à Angoulême est ouverte le 12 juillet 1853 permettant de relier Angoulême à Paris[N 1]. Les travaux sont effectués en Charente sous le contrôle de Monsieur Rampnoux-Duvignaud, ingénieur des Ponts et Chaussées. Les six ouvrages d'art nécessaires sont en particulier les viaducs de Foulpougne sur la Touvre et de Couteaubière[N 2] et les trois tunnels[N 3]. Cinq ouvriers ont trouvé la mort lors du percement du tunnel de Livernan et un ouvrier dans celui d'Angoulême[4]. Les voies ont été électrifiées en 1938.
La gare d'Angoulême, ou gare du PO, d'où son nom, gare d'Orléans, a été construite incorporant une partie de l'ancien Collège royal de la Marine et inaugurée officiellement le 10 octobre 1852 par Napoléon III[4]. La gare de la Compagnie des Charentes qui deviendra gare de l'État, est construite de l'autre côté de l'avenue Gambetta. Cette gare hébergeait initialement le trafic entre Saintes, Angoulême et Limoges, dont la ligne a été inaugurée en 1875 (un deuxième tunnel sous la ville a dû être creusé, aujourd'hui tunnel routier)[5]. Ce bâtiment modeste, qui devait avoir un étage qui n'a jamais été construit a été détruit par un bombardement durant la Seconde Guerre mondiale.
La gare CFD (Compagnie de chemins de fer départementaux, réseau à voie métrique appelé Petit Rouillac en Charente) s'installe en 1896 à côté d'elle, au nord, ainsi que la gare CFEC (Chemins de fer économiques des Charentes, réseau dit Petit Mairat). Cette dernière ligne passait dans un troisième tunnel, situé au-dessus de celui de l'État[6] entre la rue de la Grand-Font[7] et l'angle de la rue des Artisans et de la Fontaine de Chande[8] avant de franchir les voies PO par un pont[9] pour rejoindre la rue de La Rochefoucauld.
Entre le 4 et le , la gare d'Angoulême voit le pic d'activité de son histoire avec l'arrivée de 85 000 réfugiés de Moselle[10].
Le premier convoi de la Seconde Guerre mondiale concernant des civils déportés vers les camps de concentration (Mauthausen) a quitté la gare d'Angoulême le . Ce sont 927 réfugiés espagnols enfermés dans des wagons de marchandises, hommes femmes et enfants de tous âges, qui subirent cette torture pendant cinq jours et cinq nuits. La plupart des hommes y mourront ; les femmes et les enfants seront renvoyés au régime franquiste. Depuis 2008, une stèle devant la gare rappelle cet événement[11].
En octobre 1942, les Juifs charentais sont déportés en wagons à bestiaux pour Birkenau-Auschwitz[12]. Le , la gare est bombardée par les avions américains, provoquant des centaines de morts[13].
La LGV Sud Europe Atlantique, mise en service le entre Tours et Bordeaux, comprend des raccordements le long de celle-ci afin de maintenir la desserte par TGV de la gare d'Angoulême située à proximité du centre-ville. Angoulême est ainsi à 35 minutes environ de Bordeaux, par certains TGV sans arrêt entre les deux villes.
En 2020, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 1 111 740 voyageurs. Ce nombre s'élève à 1 826 364 en 2019, à 1 712 440 en 2018, à 1 835 079 en 2017, à 1 688 713 en 2016 et à 1 717 696 en 2015[14].
Plusieurs guichets sont présents et accessibles aux personnes à mobilité réduite. La gare dispose[15] :
La gare d'Angoulême est le point de départ de la relation TER « Angoulême – Jonzac – Pons » qui se fait uniquement par autocars à tarification SNCF. Cette liaison routière, qui relie les deux départements charentais, aboutit à la gare de Pons en desservant les communes de Barbezieux-Saint-Hilaire en Charente et de Jonzac en Charente-Maritime[N 4].
Cette gare est ouverte au service du fret[19]. La gare comporte deux installations terminales embranchées, ainsi que des voies de service, la rendant ouverte au service infrastructure de la SNCF[20].
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