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Les Z 23000 sont des automotrices de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). Elles sont commandées à partir de 1934 pour assurer la desserte de la ligne de Sceaux en banlieue sud de Paris, fortement modernisée et électrifiée en 1937. Uniquement constituées de motrices, toutes identiques, les Z 23000 constituent la première génération de matériel automoteur moderne conçu pour le futur métro régional, qui ne sera créé que quarante ans plus tard sous le nom de réseau express régional. Elles demeurent indissociables de cette ligne, plus connues durant leur cinquante ans de service sous le nom d'« automotrices Z ».

Z 23000
Z 23000 en gare de Laplace.
Identification
Exploitant(s) CMP > RATP
Type automotrice
Motorisation électrique
Composition 1 caisse
Couplage 2 à 8 unités
Constructeur(s) Decauville, CGC,
Brissonneau et Lotz,
CIMT
Mise en service
Effectif 136 en juin 1984
68 en février 1987
Retrait 1987
Affectation Ligne de Sceaux
Séries
nombre numéros mise en
service
origine
76
23221- 232961937CMP
60
23297- 233561950RATP
14
23401- 234141938PO/SNCF
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux Bo'2'
Écartement standard (1 435 mm)
Alimentation 1500 V
Pantographes CEM/Faivelay
Moteurs de traction 2 * Jeumont TC1274
1500 V autoventilés
Puissance continue 1390
(élément de 4 voitures) kW
Masse en service 45 t
Longueur 20,700 m
Largeur hors tout : 3,200 m
caisse : 3,038 m
Empattement 14,500 m
Diamètre des roues Ø1100/900
Accès 4 par face latérale
Portes coulissantes à deux vantaux
Vitesse maximale 80 km/h

Histoire


Dans la continuité du plan Langevin de 1929, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) conçoit en 1930 un matériel ferroviaire moderne, adapté à une desserte péri-urbaine fiable et performante. Contrairement aux matériels du métro, ces automotrices sont à grand gabarit ferroviaire, et équipées de pantographes, pour le captage du courant continu 1500 V par caténaire.

Les « automotrices Z » ont été commandées en plusieurs fois. Une première tranche en 1934 aux Forges et ateliers de constructions électriques de Jeumont. Une seconde commande est passée en 1937, une troisième en 1942, une quatrième en . La mise en service commercial de ce matériel s'est déroulée, tout comme les livraisons, en plusieurs fois, entre et (pour les deux premières séries), sur la ligne de Sceaux, qui venait d'être radicalement modernisée et électrifiée. Deux ultimes commandes eurent lieu en 1959 pour 21 motrices et en 1961 pour 25 autres ; ce sont donc 150 « automotrices Z » qui ont été construites sur une période de près de trente ans.

Une particularité concerne les 14 motrices commandées par le PO, par ailleurs identiques aux autres : numérotées 23451 à 23464 à leur mise en service, elles sont devenues Z 3401 à 3414 à la réforme SNCF de 1950, puis 23401 à 23414 à leur cession à la RATP en 1964.

Les Z 23000 ont également joué un rôle après l'intégration de la ligne de Sceaux à la ligne B du RER en 1977, prolongée dans un premier temps jusqu'à la gare de Châtelet - Les Halles. Elles reçurent à cette occasion des améliorations techniques. En effet, la ligne comporte en sens sud-nord une pente de 40 ‰. Les ingénieurs de la RATP les testèrent sur la ligne A dans la descente entre Saint-Germain-en-Laye et Le Vésinet en pente de 35 ‰. À la suite de ces essais, pour éviter tout incident en l'absence de freinage électrique, les roues à bandage ont été remplacées par des monobloc et les freins à triple valve par des freins à distributeur. À la montée, devant la difficulté de redémarrer en cas d'arrêt, la mise en service de la gare de Saint-Michel - Notre-Dame a été différée tant que les Z 23000 étaient en service. De ce fait, elle n'a été ouverte qu'en 1988, onze ans après le tronçon Luxembourg-Châtelet. De toutes façons, ce matériel, conçu pour le courant 1500 V continu, était inutilisable sur le tronçon nord de la ligne à partir de la gare du Nord, l'électrification du réseau Nord de la SNCF étant réalisée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. C'est pour cette raison que les Z 8100 (ou MI 79 dans la dénomination RATP), bitension, ont été commandées.

À l'arrivée des MS 61 en 1967, la RATP a modifié la composition des éléments, initialement formés de deux motrices attelées dos à dos (avec attelage classique). Des éléments de trois automotrices sont devenus le nouvel élément de base comme les MS 61. La motrice intermédiaire a été déséquipée de son attelage automatique pour être attelée aux deux autres. Plus tard, l'arrivée des MI 84 a entraîné la formation d'éléments de quatre motrices pour obtenir l'équivalent des éléments MI 79. On avait ainsi trois automotrices avec la même orientation et la quatrième en orientation inverse. Faute de parc suffisant, quand les MI 79 ont remplacé temporairement les MS 61 défaillants du RER A, les Z 23000 ont été réorganisées en rames à sept caisses (quatre + trois) pour augmenter le nombre de rames disponibles. Cet épisode commencé en septembre 1982 a cessé en avril 1983 avec la reconstitution d'éléments tous à quatre caisses qui dureront jusqu'à la fin.

Au , les éléments étaient constitués de quatre sortes de motrices :

Cette récapitulation ne tient pas compte de l'amortissement des 23234 et 251 détruites lors d'un bombardement en 1944, de la 23266 en 1970 longtemps garée sur le faisceau de Massy - Palaiseau, des 23223, 264 et 290 accidentées en à Villebon-sur-Yvette.

Ne pouvaient circuler en ligne que les rames équipées de la VACMA à chaque extrémité. Une partie des éléments disposaient de la VACMA à chaque bout mais ne circulant qu'aux heures de pointe, ils n'étaient pas engagés en ligne seuls. Ils facilitaient cependant la formation des rames en pouvant y prendre place côté Paris ou côté banlieue.

La réforme des « Z » commence en 1984. Les MS 61 utilisées sur la ligne A du RER connaissent d'importants problèmes dus à leur trop forte utilisation. Quelques MI 79 sont alors détachées vers le RER A. Bien que leur réforme fût prévue dès 1983, les automotrices Z continuèrent d'assurer leur service, utilisées au maximum des possibilités lors du rude hiver de 1985. En effet, les MI 79 étaient nombreuses à être en panne (la neige s'infiltrant par les dessous de caisse et créant des courts-circuits) alors que les Z, de conception plus ancienne, ne souffraient pas des conséquences du temps neigeux. Pendant ces hivers rigoureux, c'est aussi une rame Z qui faisait la navette de nuit entre Port-Royal et le sud de la ligne pour dégivrer le double fil de contact de la caténaire.

La dernière automotrice Z circule le , soit cinquante ans après l'apparition de ce matériel sur la ligne de Sceaux. Sa dernière mission voyageurs, sous code LOTA, ira de Gare du Nord à Orsay-Ville.

Après son retrait du service, des circulations occasionnelles ont eu lieu en 1990[1] et en 1994[2].

Récapitulation du matériel
NombreNumérotationCompagnieCommandeConstructeurLivraisonSpécificité
21Z 23221-241CMP1934Decauville (Corbeil)pantographe CEM, livrée bleu canard encadrements portes 1° classe rouges
24Z 23242-265CMP1934CFMCF (Maubeuge)1937«
12Z 23266-277CMP1934CGC (Saint-Denis)1937«
4Z 23278-281CMP1937CFMCF (Maubeuge) ?«
14Z 23451-464PO1937CFMCF (Maubeuge)« 
5Z 23282-286CMP1942Brissonneau et Lotz
(Aytré)
1947pas de compartiment poste, livrée vert extérieur
10Z 23287-296CMP1942Brissonneau et Lotz
(Aytré)
1949«
14Z 23297-310RATPCIMT
(Marly-lez-Valenciennes)
11/1952 à 04/1953pantographe Faiveley et tubes fluorescents au lieu des lustres
21Z 23311-331RATPCIMT1961encadrements de fenêtres arrondis, baies montées sur caoutchouc
25Z 23332-356RATP1961CIMT1962«

Caractéristiques


La Z 23461 SNCF préservée à la cité du train de Mulhouse, dans sa livrée bleu canard.
La Z 23461 SNCF préservée à la cité du train de Mulhouse, dans sa livrée bleu canard.
L'automotrice Z 23237 conservée dans la réserve de Villeneuve-Saint-Georges.
L'automotrice Z 23237 conservée dans la réserve de Villeneuve-Saint-Georges.

Les automotrices Z sont conçues par la CMP selon plusieurs principes, auxquels aucun matériel existant à l'époque ne répondait. Elles doivent posséder quatre portes par face pour réduire les temps d'échange des voyageurs, être adaptées aux quais hauts, avoir une longueur suffisante mais sans présenter de lacunes importantes à quai compte tenu des nombreuses courbes de la ligne de Sceaux, être légères pour obtenir de bonnes accélérations, et être dotées d'un équipement électrique moderne, simple et fiable[3].


Automotrices préservées



Œuvres de fiction


Les Z 23000 apparaissent dans l'album S.O.S. Météores de la série de bande dessinée Blake et Mortimer, publié en 1959, et dans un épisode de la série télévisée Les Globe-trotters, filmé dans le 14e arrondissement de Paris.


Modélisme


Les Éditions Atlas ont reproduit la Z 23237 de la CMP (modèle statique à l'échelle HO), no 4 de la collection « Automotrices des réseaux français ». Elles sont également annoncées à la même échelle par l'artisan Dutdut Productions. Ces modèles entièrement en laiton sont vendus montés, peints et décorés (séries très limitées) dans différentes versions[7].


Galerie de photographies



Notes et références


  1. Camous Joël, « Automotrice Z 23000 Paris Denfert -Rochereau 1990 », (consulté le ).
  2. Jean-Leon Celerier, « Les Tramways,Métro,RER,Bus de la RATP: RER B », sur Les Tramways,Métro,RER,Bus de la RATP, (consulté le )
  3. Gaston Jacobs, La ligne de Sceaux, p. 188.
  4. Une visite insolite lors des journées du patrimoine 2013, sur gauthiernicolas.fr. Consulté le 8 octobre 2014.
  5. L'automotrice Z est arrivée à Sceaux (voir page 6), Sceaux Magazine, N° 229, novembre 1993, consulté le 3 janvier 2019.
  6. Bientôt un musée de la ligne de sceaux (voir page 5), Sceaux Magazine, N° 256, juin 1996, consulté le 3 janvier 2019.
  7. Aurélien Prévot, « Railexpo 2014 : Toutes les nouveautés des fabricants… et les projets », Loco Revue, no 810, , p. 42-43 (ISSN 0024-5739).

Bibliographie



Voir aussi


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Articles connexes



Liens externes




На других языках


[de] CMP-Baureihe Z 23000

Die Elektrotriebwagen der Baureihe Z 23000 der Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (Städtische Bahngesellschaft von Paris) wurden ab 1934 für die Ligne de Sceaux beschafft. Diese Strecke in die südlichen Vororte von Paris war kurz zuvor modernisiert und elektrifiziert worden. Die Züge dieses Typs bestand nur aus Triebwagen, verfügten also nicht über Beiwagen. Sie prägten fünfzig Jahre lang das Bild der Strecke und wurden meistens kurz als automotrices Z (Z-Triebwagen) bezeichnet.
- [fr] Z 23000



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