Le MI 20 (matériel interconnecté commandé en 2020[1]), anciennement MI NG (matériel interconnecté nouvelle génération), est un matériel roulant de transport de voyageurs en projet pour lequel la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) ont passé un appel d'offres en pour le compte d'Île-de-France Mobilités. Ce matériel roulant a vocation à remplacer les matériels existants MI 79 et MI 84 de la ligne B du RER d'Île-de-France.
MI 20 MI NG
Données clés
Exploitant(s)
RATP et SNCF
Type
automotrice
Motorisation
électrique
Composition
7 caisses
Constructeur(s)
Alstom (ex-Bombardier) / CAF
Mise en service
À partir de 2025
Affectation
RER
Utilisation
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux
Bo′Bo′ (motrices)
Écartement
standard (1 435 mm)
Longueur HT
104,1 m
Accès
2 par flanc (4 par caisse)
Aménagement
Salles climatisées
Capacité
1070 p.
Vitesse maximale
120 km/h
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Projet
Nommé MI 20 pour Matériel Interconnecté commandé en 2020[2], ce projet d'un nouveau matériel roulant pour la ligne B du RER d'Île-de-France nécessite des adaptations sur les infrastructures comme en gare de Châtelet - Les Halles où le quai commun aux voies 4 et 4Z[note 1] devra être adapté à ces nouvelles rames de la ligne B ainsi qu'au Z 58000 (RER NG) de la ligne D du RER car ces deux types de trains seront susceptibles de le desservir en situation perturbée[3].
Une longueur de rame de 112 m comme sur le RER A a été écartée à cause des travaux importants à réaliser[4]:
quais à allonger, signaux à déplacer, etc. Certains quais ne sont pas compatibles avec une telle longueur:
les voies principales et les faisceaux de garage et de maintenance de la gare de Mitry - Claye.
Le projet comporte la fourniture d'un maximum de 180 rames[5],[6] pouvant circuler à 120km/h et offrant chacune une capacité d'emport de 1 071 voyageurs pour 342 places assises[7].
Appel d'offres
Le , un appel d’offres pour acheter les nouveaux trains à deux niveaux du RER B est lancé[8]. Les constructeurs candidats au marché MI 20 sont:
CAF/Bombardier, CAF envisageant de reprendre l'usine Alstom de Reichshoffen pour construire les MI 20[10],[11].
Le , dans un message sur Twitter, Île-de-France Mobilités annonce commander, fin 2020, 150 ramesMI 20 pour le RER B[12]. Mais avec la crise du coronavirus, l'achat de 146 rames à deux niveaux, initialement prévu à la fin de l’année 2020, est reporté. Les nouveaux trains n’arriveront pas avant 2026. Ce retard est critiqué par l'association «SOS Usagers RER B Grand Paris», qui le dénonce en raison de la gêne que vont subir le million d'usagers quotidiens de la ligne[13].
Le , Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Île-de-France, confirme que les rames MI 20 seront bien commandées avant la fin 2020[14].
Le , malgré un recours préventif contre le marché déposé par Alstom[15], Île-de-France Mobilités vote le financement des 146 premières rames à deux niveaux MI 20 dédiées au RER B[2].
Le , la RATP et la SNCF décident de déposer un pourvoi en cassation à l'encontre de la décision du tribunal judiciaire de Paris suspendant la procédure de passation du marché de commande des rames MI 20. Les deux entreprises comptent réviser les termes de la procédure d'appel d'offres à l'intention des candidats au marché qui devront fournir leurs propositions au début de [16]. Cela repousse en conséquence l’attribution du marché des MI 20 entre Alstom et CAF/Bombardier à la fin de [17]. Pourtant, le groupement CAF/Bombardier était probablement sur le point de gagner le marché des nouveaux RER B[18].
Dans le conflit commercial et juridique entre le fabricant Alstom et ses clients historiques RATP et SNCF, ceux-ci accélèrent le processus d'attribution du marché des trains de banlieue dédiés au RER B. Sur ce sujet, la SNCF tient un conseil d’administration extraordinaire le [19].
Le contrat semble devoir être attribué au groupement Bombardier-CAF. Lors d'un conseil d'administration extraordinaire tenu le , la RATP a en effet retenu son offre, moins chère que celle d'Alstom, la SNCF, dont un conseil s'est réuni le , étant sur la même longueur d'onde. Le recours qui avait été déposé par Alstom a été rejeté également le mais le perdant dispose encore de quelques jours pour contester éventuellement la décision du tribunal[20],[21].
Au dernier moment, Alstom dépose le un recours en référé devant le tribunal administratif de Paris, ce qui suspend encore la signature du contrat qui devait être conclu le [22]. Ce nouveau recours intervient dans un contexte où Alstom finalise l'acquisition de Bombardier Transport qui a lieu le [23].
Début février, après consultation de l'offre de son ex-concurrent, Alstom renonce à assumer l'offre déposée par Bombardier en déclarant que «les conditions technico-financières de l’offre du consortium BT-CAF ne correspondent pas aux prix de marché et ne permettent pas d’exécuter ce contrat sans risques importants pour le financeur, l’exploitant et les voyageurs, et pour notre entreprise.»[24],[25].
Le , la RATP et la SNCF ont signé le contrat avec le groupement Bombardier Transport/CAF, malgré la décision d'Alstom de se retirer, celle-ci étant considérée comme irrégulière par les deux transporteurs qui doivent recevoir les industriels concernés pour préparer la mise en œuvre du contrat[26].
Au début du mois d'avril, Alstom renonce à renégocier le contrat, notamment en raison des menaces de représailles de l'autorité organisatrice et parce que la RATP s'associe avec Alstom pour pouvoir répondre aux appels d'offres du Grand Paris Express[27]. Alstom va donc devoir supporter l'écart de 600 millions d’euros entre son offre et celle de Bombardier[27].
Le , le constructeur Alstom et ses clients RATP et SNCF sont sur le point de conclure un accord pour livrer à partir de 2025 les 146 nouveaux trains de banlieue à deux niveaux MI 20 destinés au RER B. L'accord doit être officialisé le , à l’issue d’un conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM). Alstom doit honorer ce marché dans le cadre du groupement franco-espagnol Alstom (ex-Bombardier)/CAF[28],[29],[30].
Caractéristiques
Le , les premiers designs du train sont dévoilés par Île-de-France Mobilités aux associations d'usagers. Ce matériel roulant de nouvelle génération sera composé de sept voitures courtes à étage, mixtes d'un et deux niveaux. Les rames seront équipées de la climatisation et disposeront d'une intercirculation intégrale.
Les capacités annoncées sont de 1 070 places par rame dont 345 places assises, au lieu de 788 places pour les rames actuelles MI 79 et MI 84[31].
Une consultation grand public, se tenant en après les élections régionales, permet aux Franciliens de choisir l'un des trois designs intérieurs et extérieurs[32]. Les designs intérieurs et extérieurs choisis seront dévoilés à la rentrée 2021[33]. Les résultats sont dévoilés en après 18 000 votes. Le design extérieur s'est porté sur la version arrondie de la face avant du train tandis que le design intérieur se composera d'un mobilier avec des sièges à dossier séparés[34].
Notes et références
Notes
La voie Z, située entre les quais 3 et 4, est nommée 3Z du côté du quai 3 et 4Z du côté du quai 4.
Références
Malgré son nom, le train n'a pas été commandé durant l'année 2020, qui était l'année initiale de la signature de l'appel d'offres avant la dépose de plusieurs recours suspensifs par Alstom en décembre 2020 et janvier 2021 (Voir #Appel d'offres)
Jila Varoquier, «RER B: 2,5 milliards d’euros pour commander des trains à deux étages», sur leparisien.fr, (consulté le ) : «Alstom a déposé un recours préventif contre le marché. […] Mais à écouter Valérie Pécresse […], ce recours pourrait bien ne pas être l'unique raison du retard des commandes.».
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