La gare de Massy - Palaiseau est une gare ferroviaire française de la ligne de Sceaux, située sur le territoire de la commune de Massy, à proximité de Palaiseau, dans le département de l'Essonne, en région Île-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Gare de Massy et Gare de Palaiseau (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Massy - Palaiseau (métro de Paris).
Massy - Palaiseau | |
Passerelle et gare routière Ouest. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Massy |
Quartiers | Atlantis (![]() ![]() Vilmorin ( ![]() ![]() |
Adresse | Avenue Carnot 91300 Massy |
Coordonnées géographiques | 48° 43′ 27″ nord, 2° 15′ 34″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RATP pour ![]() ![]() SNCF pour ![]() ![]() |
Exploitant | RATP (![]() ![]() ![]() ![]() |
Code UIC | 87393579 |
Site Internet | La gare de Massy - Palaiseau, sur le site de la SNCF |
Services | TGV inOui Ouigo Train Classique ![]() ![]() ![]() Fret SNCF |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Ligne de Sceaux Grande ceinture de Paris |
Voies | 8 + voies de service |
Quais | 4 |
Transit annuel | 13 620 167 voyageurs (2019) quais SNCF : 4 478 681 quais RATP : 9 141 486 |
Zone | 4 (tarification Île-de-France) |
Altitude | 85 m |
Historique | |
Mise en service | 1854 |
Correspondances | |
Albatrans | ![]() |
Keolis Meyer | ![]() |
RATP | ![]() |
Paris-Saclay | ![]() |
Vélizy Vallées | ![]() |
CEAT | ![]() |
Essonne Sud Ouest | ![]() |
Sénart | ![]() |
Noctilien | ![]() |
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Ouverte en 1854 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) et désormais exploitée par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), la gare est desservie par les trains de la ligne B du RER. À proximité, la gare de la Grande Ceinture, exploitée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et officiellement nommée gare de Massy - Palaiseau - Grande-Ceinture, est desservie par les trains de la ligne C du RER et par le réseau Ouigo Train Classique. Enfin, une troisième gare, celle de Massy TGV, a été ouverte en 1991 sur la LGV Atlantique ; elle est desservie exclusivement par le TGV.
L'ensemble constitue un important pôle multimodal de la banlieue sud de Paris, desservi par de nombreuses lignes de bus et fréquenté par plus de 45 000 voyageurs quotidiens[1].
Trois gares distinctes se juxtaposent :
De plus, le site accueille un important atelier de maintenance de la RATP ainsi qu'un atelier Infralog Île-de-France de SNCF Réseau. Des appareils de voie permettent de joindre les voies SNCF et RATP au centre du faisceau. Enfin, il y eut également un faisceau de voies de garage avec une butte de triage. Dans les années 1950, la manœuvre des wagons était assurée par une locomotive à vapeur 140 C du dépôt de Trappes.
Le 7 juin 1846, le chemin de fer de Paris à Sceaux est inauguré. Cette ligne à voie unique comporte un système original à voie large appelé système Arnoux[4]. Son prolongement jusqu'à Orsay est ouvert au public le 29 juillet 1854. L'actuelle gare de Massy - Verrières est créée à cette occasion.
En 1867, la ligne de Sceaux est prolongée jusqu'à Limours[5].
Le 22 mai 1891, elle est mise à voie normale et doublée entre Bourg-la-Reine et Orsay[6].
Le , le trafic de la ligne de Grande Ceinture ouvre aux voyageurs sur la section de Versailles-Chantiers à Savigny-sur-Orge[7].
Pour créer une correspondance avec la gare de la ligne de Sceaux, une nouvelle station est ouverte aux voyageurs et aux marchandises. Située à mi-chemin des gares de Massy et de Palaiseau, dans une plaine encore vierge de toute habitation[8], elle prend le nom de Massy - Palaiseau. Les installations de la ligne de Sceaux se situent à distance, ce qui rend malaisés les échanges de voyageurs. La différence d'écartement entre les deux lignes empêche l'échange de wagons et impose la construction d'un quai de transbordement des marchandises, situation subsistant jusqu'à la mise à voie normale (1,435 m) de la ligne de Sceaux en 1891. Jusqu'aux années 1965, on pouvait encore voir le tracé abandonné de cette ligne de Sceaux à son départ de la gare ancienne vers celle de Palaiseau. De nos jours, la route départementale 156 occupe à peu près cet emplacement resté libre depuis la déviation due à l'électrification par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) avant d'être cédée à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP).
Le , le trafic voyageurs prend fin sur la section nord de la Grande ceinture de Versailles-Chantiers à Juvisy par Achères, Sartrouville, Noisy-le-Sec. Par contre, il subsiste sur la section sud, entre Juvisy et Versailles via Massy-Palaiseau[9].
Le , la ligne de Choisy-le-Roi à Massy - Verrières (surnommée ligne de grande ceinture stratégique car demandée par l'Armée) atteint la gare de Massy depuis Choisy-le-Roi[10].
Elle ferme le [9]. Elle rouvre aux voyageurs dans les années 1970-1980 et constitue l'une des branches de la ligne C du RER.
En 1886, Massy devient un nœud ferroviaire.
Entre 1919 et 1923, au lendemain de la Première Guerre mondiale, la réalisation de la ligne de Paris-Montparnasse à Chartres par Gallardon entraîne d'importants travaux à Massy. Le projet définitif approuvé le 18 janvier 1910 prévoit de rassembler l'ensemble des voies des lignes de Sceaux, de Paris à Chartres par Gallardon du réseau de l'État en construction et de la ceinture à l'emplacement actuel de la gare RATP dans une vaste gare commune[11],[12]. La section de Massy à Chartres de la ligne par Gallardon est ouverte en 1930, exploité à raison de trois trains quotidiens avec terminus à Massy-Palaiseau puis fermée en 1939.
Afin de réaliser un réseau suburbain moderne et électrifié, la ligne de Sceaux, appartenant à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) est rétrocédée en 1937 à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) qui deviendra plus tard la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Entre 1935 et 1937, d’importants travaux d'infrastructure furent réalisées ; notamment l’électrification, la rectification du tracé et la construction de plusieurs gares nouvelles. La gare de Massy - Palaiseau de la ligne de Sceaux cessa alors d'être une simple dépendance des gares voisines et fut pourvue d'un bâtiment moderne, de quais agrandis et d'une passerelle piétonne, bien utile pour les riverains car l'expansion de l'activité ferroviaire avait créé un obstacle infranchissable à la circulation locale.
Nœud ferroviaire important de la banlieue sud de Paris où transitent de nombreux convois militaires, le site est bombardé le , faisant 80 morts et 200 blessés, et désorganisant gravement l'exploitation[13].
Dans les années 1930, la construction de la section de Massy à Paris est abandonnée ce qui laisse persister une situation irrationnelle qui dure jusqu'à nos jours. Les terrains réservés pour cette ligne et les ouvrages d'art réalisés de Massy en direction de Paris seront utilisés pour la construction de la LGV Atlantique et pour l'aménagement de la coulée verte du sud parisien après abandon du projet d'autoroute A 10 jusqu'à Montparnasse[14].
La LGV Atlantique traverse le site de la gare de Massy - Palaiseau en tranchée couverte et plusieurs passages supérieurs construits dans les années 1930 ont été conservés, de sorte qu'il est difficile de deviner la présence de la ligne depuis la fin des travaux.
De nouveaux bâtiments, parkings et accès routiers ont été réalisés à l'occasion. Toutefois, les installations de la gare ont peu évolué. La traversée des voies ainsi que les correspondances entre modes de transport restaient malaisées.
Après la fin des travaux de la ligne à grande vitesse, le site ferroviaire est éclaté en trois gares distinctes, celle de la RATP au sud-est sur l'ancienne ligne de Sceaux, avec à proximité, la gare TGV ; et au nord-ouest au-delà d'un important faisceau de voies de garage, la gare de la SNCF sur la ligne de Grande ceinture, chacune possédant sa gare routière. Les trois gares sont reliées par une unique et longue passerelle, ne présentant aucun abri et devenue trop étroite pour l'important flux de voyageurs. Cette situation a motivé le projet de réalisation d'une nouvelle passerelle large et couverte ainsi que de deux nouveaux bâtiments voyageurs, pour chaque exploitant, afin de faciliter les correspondances entre les deux versants de ce qui constitue un important pôle multimodal[15].
En juin 2007, des travaux ont commencé pour une importante restructuration du pôle et une meilleure intégration dans la ville[16], incluant la construction de la nouvelle passerelle, le « lien » en raison du lien qu’il créera entre les deux parties de la ville coupées par le faisceau de voies ferrées, et de deux nouvelles gares routières en remplacement des anciennes[17]. La passerelle, très lumineuse car bordée de 2 600 m2 de vitres sur ses 241 m de long et ses 9 m de large, surplombe les voies de la ligne de Sceaux, et de la ligne de la grande ceinture de Paris, à environ 7,6 m au-dessus du sol. Elle est soutenue par six piliers et deux noyaux d’extrémité[18]. Accessible aux handicapés, elle permet de faciliter les correspondances entre le RER B, le RER C et le TGV, dans un contexte d'augmentation prévue du trafic avec les études de la LGV Interconnexion Sud, du tram-train Évry - Massy, devenu la ligne 12 Express du tramway d'Île-de-France et de la ligne 18 du Grand Paris Express. Le projet est estimé à 68,7 M€, pour 27 000 traversées attendues chaque jour[19].
L’inauguration, initialement prévue pour le printemps 2011, est repoussée à 2012 en raison d’un litige avec l’entreprise chargée de la construction[20].
La mise en service du nouveau pôle multimodal a eu lieu de manière échelonnée[21]. Le 31 janvier 2012, ont été mis en service la passerelle et les escaliers fixes d'accès au RER B[22]. En février 2012, ont été ouverts les escaliers fixes d'accès au RER C et en mai 2012 ont été mis en service les escaliers mécaniques[23].
L'ancienne passerelle au-dessus des voies aurait dû être détruite selon le projet initial. Cependant, son avenir n'est pas définitivement fixé car le pôle multimodal est fermé en dehors des heures d'ouverture des gares alors que la commune de Massy souhaite conserver une liaison ouverte en permanence, y compris la nuit, entre les quartiers de part et d'autre du complexe ferroviaire[23]. L'accès aux quais des voies ferrées depuis l'ancienne passerelle est fermé début janvier 2013 sur la partie du RER C, allongeant le trajet vers les quais de plusieurs centaines de mètres pour certains voyageurs.
En 2019, 9 141 486 voyageurs sont entrés à cette gare par l'entrée RATP, ce qui la place en 8e position des gares de RER exploitées par la RATP pour sa fréquentation[24]. Cette même année, la fréquentation annuelle estimée par la SNCF (par l'entrée du RER C) est de 4 478 681 voyageurs[25].
La gare est desservie par les trains des lignes B et C du RER.
La gare de la ligne C du RER, dont elle constitue le terminus de la branche C2, est également desservie par des TGV intersecteurs (un aller-retour par jour) circulant entre la Haute-Normandie (Le Havre, Rouen-Rive-Droite) et le Sud-Est (Lyon-Part-Dieu, Valence TGV, Avignon TGV et Marseille-Saint-Charles) ; les autres TGV Province-Province en provenance ou en direction de la LGV Atlantique et desservant Massy s'arrêtent, eux, dans la gare de Massy TGV. Enfin, s'ajoute le service Ouigo Train Classique, qui assure une liaison entre Nantes et Paris-Austerlitz.
La gare est desservie par les lignes 91.10 et 91.11 de la société de transport Albatrans, par la ligne DM153 de la société de transport Keolis Meyer, par les lignes 119, 196, 199, 319 et 399 du réseau de bus RATP, par les lignes 2, 14, 15, 22, 23, 60, DM11A, DM11C, DM11E, DM11G, DM12, 91-05, 91-06, E, J et Y du réseau de bus Paris-Saclay Mobilités, par la ligne 118 du réseau de bus de Vélizy Vallées, par la ligne 107 de la société de transport CEA Transports, par la ligne 91-03 du réseau de bus Essonne Sud Ouest, par la ligne 55 du réseau de bus de Sénart et, la nuit, par les lignes N63 et N122 du réseau Noctilien.
La gare de Massy - Palaiseau - Grande-Ceinture est ouverte au service du fret, mais uniquement au train massif[26].
La gare de Massy-Palaiseau sert de décor à l'album S.O.S. Météores des aventures de Blake et Mortimer.
Renaud écrit également Le Tango de Massy-Palaiseau (1977) en référence à la gare du même nom.
Cet article ou cette section contient des informations sur un projet ferroviaire.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les évènements approchent.
D'après les projets d'Île-de-France Mobilités (IDFM) (anciennement STIF), à l'horizon 2023, la gare constituera le terminus de la ligne 12 Express du tramway. La station terminale sera implantée à proximité de la gare de la SNCF, avec un quai commun avec les trains de la ligne C du RER en direction de Versailles-Chantiers, afin de faciliter la correspondance en direction de Versailles. Un atelier-garage est implanté à proximité depuis 2019 afin d'entretenir les vingt-trois rames du parc[27]. Il est situé sur un terrain autrefois militaire avec quai d'embarquement près de la départementale 117 avant son franchissement de la Grande Ceinture (GC). La voie de desserte de ce quai a très longtemps été raccordée juste avant le passage supérieur de la départementale, à la voie impaire de la GC jusque dans les années 1960.
Toujours d'après Île-de-France Mobilités (IDFM) (anciennement STIF), la gare devrait être desservie par la ligne 18 de métro du Grand Paris Express à partir de 2026. La conception de la station est confiée à Richez Associés[28].
La nouvelle station, souterraine, devrait être dotée d'un grand bâtiment en forme de voûte, largement vitré, situé au centre du pôle d'échanges entre les lignes du RER B et du RER C ; il sera implanté à la place de quelques voies du faisceau, à égale distance des deux passerelles auxquelles il sera connecté et jouera le rôle de puits de lumière[29],[30].
En mai 2020, la construction est attribuée à un groupement conduit par Vinci Construction Grands Projets[31].
Cette gare est la plus ancienne ; elle existe toujours, située de l'autre côté du faisceau de voies et desservant le RER C.
Le bâtiment voyageurs de la gare de Massy-Palaiseau-Grande-Ceinture[32] date de 1883[8]. Il s'agit d'un bâtiment plus grand que les gares ordinaires construites sur la ligne de la grande ceinture de Paris[8] ; il est identique à celui de la gare d'Argenteuil-Grande-Ceinture. Tous deux possèdent des pilastres et entourages de baies décorés de chaînages alternant la brique et la pierre de taille ; une façade enduite avec des bandeaux de brique et un soubassement en pierre ainsi qu'une corniche à lambrequins. Côté cour, l'horloge de la gare, surmontée par un fronton arrondi, surplombe la travée médiane[8]. Le plan de ce bâtiment pourrait être inspiré des gares de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest construites à la fin du XIXe siècle, notamment à Vaux-sur-Seine et Conflans-Sainte-Honorine, sur le prolongement de la ligne Paris – Argenteuil jusqu'à Mantes[réf. nécessaire].
Son aspect actuel est le résultat de multiples altérations[8] ; un ravalement de façade, effectué à la fin des années 2010 lui a cependant rendu sa couleur jaune d'origine.
Un petit bâtiment de style moderniste[8] a été édifié sur la ligne de Paris à Chartres via Gallardon. Inauguré en 1930, il était identique à plusieurs des gares de la ligne, notamment celle de Villebon-État. Ce bâtiment a depuis disparu[8].
Au milieu des années 1930, la ligne de Sceaux fut entièrement modernisée, électrifiée et dotée de quelques gares neuves. À cette occasion, la gare de Massy - Palaiseau de la ligne de Sceaux reçut un nouveau bâtiment, beaucoup plus imposant ainsi qu'une passerelle piétonne enjambant les voies, à côté de laquelle est installé un poste d'aiguillage.
Tous ces bâtiments furent bâtis dans le style art-déco par l'architecte du Chemin de fer de Paris à Orléans Louis Brachet[8]. Le bâtiment, inauguré en 1938, existe encore actuellement et devrait être réhabilité[Quand ?].
La passerelle de 1938 est désormais condamnée, et sa démolition avait été envisagée lors de la mise en service du nouveau pôle multimodal en 2012. La portion de passerelle couverte, située entre le bâtiment voyageurs et le poste d'aiguillage, enjambait à l'origine la ligne de Paris à Chartres des Chemins de fer de l’État (jamais achevée). Sans pour autant détruire la passerelle, le site a fortement été remanié lors de la construction de la LGV Atlantique qui passe en tranchée couverte à cet endroit ; en surface, le sol a été asphalté et intégré à la gare routière attenante à la gare.
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