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Les Decapod de la série BR 52 furent des locomotives à vapeur conçues durant la Seconde Guerre mondiale par simplification de la série BR 50 ük (Übergangskriegslokomotive - « locomotive transitoire de guerre ») elle-même dérivée de la BR 50 mise au point en 1939. Construites en très grand nombre à partir de 1942 pour les besoins de la guerre, notamment par réquisition de l'industrie des pays occupés disposant d'usines adéquates, elles se retrouvèrent dans de nombreux pays dont certains continuèrent à en produire après la fin des hostilités.

DRB/DR/DB Reihe 52 (KDL-1)
SNCF : 150 Y - SNCB : Type 26
CFL : Série 56 - Série ТЭ (URSS)
NSB : Série 63a - MAV : Série 520
ČSD : Série 555.0 - ÖBB : Reihe 52
Une BR 52 de la Deutsche Reichsbahn.
Identification
Surnom KDL-1 (KriegsDampfLok typ 1)
Type G 56.15
Concepteur Richard Felix Paul Wagner
Construction de 1942 à ~1950
Nombre ~6300
Retrait ČSD : 1976
DB : 1962
DR : 1988
ÖBB : 1977
SNCB : 1963
CFL : 1965
NSB : 1970
MAV : ?
Affectation fret lourd
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux oOOOOO + T
 Train guideur bogie-bissel
Krauss-Helmholtz
Surface de la grille 3.89 m2
Pression de la chaudière 1,6 MPa
Moteur Simple expansion
 Cylindres 2
 Alésage × course 600 * 660 mm
Puissance continue ~1200 kW
Ø roues motrices 1400 mm
Ø roues AV 850 mm
Tare 78,1 t
Masse en service 84-86 t
Masse adhérente 75.7-77.4 t
Longueur 22.975 m
Tender 2'2' T 30→ 1-32 Y
 Tare du tender 18.7 t
 Capacité en eau 30 m3
 Capacité en charbon 10 t
Masse totale ~147 t
Longueur totale 22.975 m
Vitesse maximale 80 km/h

Déclinaisons par pays


Après la guerre et les dédommagements, les pays vaincus conservèrent près de 2500 machines :


Genèse


Copies simplifiées des BR 50 (future 1-150 Z à la SNCF et Type 25 à la SNCB), elles se distinguaient par l'absence de pièces en cuivre (devenu difficile à importer). L'utilisation de la soudure (moins coûteuse que le rivetage) avait aussi été généralisée. Des adaptations à la rigueur des hivers d'Europe orientale avaient été réalisées, telles, par exemple, un chapeau de cheminée et des cabines de conduite totalement fermées[1].

Machines prévues pour remorquer des trains de marchandises et des convois militaires, elles ont été déployées dans toute l'Europe sous domination nazie. Un peu moins de 7 000 (du type KDL 1 : KriegsDampfLokomotive typ 1 ; Locomotive à vapeur de guerre type 1) furent construites, faisant de ce type de locomotive à vapeur le modèle le plus construit dans le monde. Les pays occupés ou annexés furent mis à contribution pour la construction de ces locomotives.

En Alsace-Lorraine rattachée à l'Allemagne en 1940, la Société alsacienne de constructions mécaniques, située à Graffenstaden, produisit aussi des BR 52.

La production de ces machines s'est poursuivie jusqu'en 1951 à une moindre échelle : 100 unités en Pologne, 100 en Belgique, 84 en Allemagne de l'Est où environ 200 unités ont par ailleurs été reconstruites (Série 52.80) et utilisées jusqu'aux années 1980 [1].


Utilisation et services



En France


Vidéo sonore: la locomotive BR 52-8153 à la manoeuvre au terminus de la Fontaine Ronde.

À la fin de la guerre on retrouvera ces locomotives dispersées à travers 16 pays. Pour sa part la SNCF récupéra 42 machines dont 17 en construction dans l'usine de Graffenstaden qui furent incorporées au parc en étant immatriculées 1-150 Y 1 à 17, et 25 machines restées hors inventaire, immatriculées 1-150 Y numéros : 123, 244, 1306, 1593, 1637[2], 1657[2], 1673[2], 1677[2], 1678[2], 1993, 3125, 3149, 3483, 3536, 3595, 3697, 3811, 5687, 6178, 6848, 6982, 7283, 7444, 7601 et 7604. Cinq de ces locomotives furent construites en France (SACM Graffenstaden). De même que les 1-150 Z, elles restèrent cantonnées à l'Alsace et à la Lorraine.

Leurs dépôts furent Hausbergen, Mulhouse-Île-Napoléon, Mulhouse-Nord, Sarreguemines, Sarrebourg et Thionville. La série fut amortie pour le 7 avril 1959 avec les 1-150 Y 5, 9, 16 et 3536 comme dernières représentantes.

Au début des années 1950, des locomotives de ce modèle construites en France lors de l'occupation et localisées en Allemagne de l'Ouest après la guerre, furent rapatriées dans leur pays d'origine, mais elles ne roulèrent jamais et furent envoyées à la ferraille.


En Belgique



En URSS


Après la guerre, un certain nombre de ces locomotives prises par l'URSS ont du être modifiées pour pouvoir circuler sur les voies ferrées russes à l'écartement de 1 520 mm, et par la suite également équipées de l'attelage automatique SA-3 (en) des chemins de fer de l'Union soviétique.


En Bosnie-Herzégovine


Ces locomotives qui à l'origine avaient été conçues à l'économie pour les « besoins » de la guerre, ont effectué une carrière remarquable en ex-Yougoslavie. Au début de l'année 2016, quelques locomotives étaient encore utilisées pour la traction de trains sur un réseau industriel de la région de Tuzla en Bosnie-Herzégovine[4]. cette utilisation moderne permet à cette locomotive d'être utilisée depuis plus de soixante-dix années, constituant un record de longévité exceptionnel pour une série de locomotives à vapeur en service commercial.


Description


Ces Decapod disposaient d'un moteur à deux cylindres à simple expansion et la distribution était du type « Walschaerts ». Le foyer était un foyer de type « Crampton débordant». L'échappement était fixe de type « Allemand ». Le bogie-bissel du type « Krauss-Helmoltz » avait un déplacement latéral de + ou - 15 mm pour l'essieu moteur et de + ou - 125 mm pour l'essieu porteur. Elles étaient munies pour certaines d'écrans pare-fumées suspendus de type « Witte ». Chose relativement rare, elles disposaient d'une cabine fermée avec un gros bourrelet en caoutchouc pour assurer le passage sur le tender (option qui ne fut pas retenue pour les machines construites en Belgique après la guerre). La charge sur les essieux moteurs atteignait seulement 16 t comme les 1-150 Z,ce qui leur permettait de rouler sur des lignes faiblement armées.


Tenders


Les tenders qui leur furent accouplés ont été de trois types différents :


Caractéristiques


Tender :


Machines préservées


Ces Decapod ont circulé jusqu'à une période assez tardive dans les pays de l'Est notamment en Pologne et en Allemagne de l'Est, ce qui permit la préservation de plusieurs d'entre elles par différentes associations de chemins de fer touristiques à travers toute l'Europe.


Allemagne


Plus de 100 machines (surtout de la série 52.80) sont conservées en bon état.


France


La locomotive 52-8163-9 sur le Coni'fer. Au retour, près de la Fontaine Ronde, le 8 août 2022.

Trois exemplaires sont préservés :


Belgique


L'ensemble des 100 locomotives de la série ont été mises à la ferraille. Ont été préservées quatre machines d’origine étrangère :


Suisse


L'association Vapeur Val-de-Travers - VVT a restauré en version d'origine KDL 1 la locomotive BR 52 221 (90 85 0520 221-2) [6] qu'elle fait régulièrement circuler. La société Dampflokomotiv- und Maschinenfabrik (DLM) possède une locomotive de la classe 52 modernisée, qui porte à présent le numéro 52 8055 (90 85 0528 055-6).


URSS


Une série de machines servait encore de réserve stratégique dans l'oblast de Kaliningrad jusqu'au milieu des années 1990.


Pologne


La dernière Ty2 a été retirée du service au dépôt de Wolsztyn en 2000. Leur mise à la ferraille se fait de manière très sporadique, et quelques exemplaires étaient encore disponibles en 2010.

Plusieurs Ty2 et Ty42 sont exposées dans des musées polonais. À Wrocław, un exemplaire trône toujours à quai dans l'ancienne gare désaffectée de Wroclaw Świebodzki (pl), un autre a été dressé presque à la verticale place Strzegomska pour constituer le monument Le Train vers le paradis.


Références


  1. Locomotives du monde : Série 52, Del Prado éditeurs, (ISBN 2-84349-175-4)
  2. Construite par la Société alsacienne de constructions mécaniques à Graffenstaden en 1943-1944 et immatriculée par la SNCF en 1945.
  3. Phil Dambly, Nos Inoubliables vapeurs - Onzième période, 1940-1946 - Deuxième guerre mondiale, Bruxelles, Le Rail, coll. « Nos Inoubliables vapeurs »,
  4. Kriegslokomotiven à Dubrave Bosnie-Herzégovine, en février 2014, sur railpictures.net. Consulté le 5 mars 2014.
  5. Les vapeurs « allemandes » SNCF, par Bernard MAYER et Olivier CONSTANT, Le Train spécial 4/1998-1999, Éditions Publitrains eurl.
  6. Registre des véhicules ferroviaire, consulté le 18 mars 2016

(en) « Locomotives in Poland - Ty2 and Ty42 »


Voir aussi



Articles connexes



Liens externes



Bibliographie


Die Lokomotiven der Deutschen Bundesbahn, J.Michael Mehltretter, Éditions Transpress, (ISBN 3-344-70813-9)

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[de] DR-Baureihe 52

Die Lokomotiven der Baureihe 52 der Deutschen Reichsbahn sind die bekanntesten deutschen Kriegslokomotiven. Sie wurden ab 1942 in mehr als 7000 Exemplaren gebaut, geplant waren 15 000 Maschinen. Damit wäre diese Bauart die meistgebaute Lokomotive der Welt geworden. Tatsächlich wurden 1943 Tagesproduktionszahlen von 50 oder 51 Maschinen erreicht. Sie wurde die meistgebaute Lokomotive in Deutschland. Nach dem Krieg wurden aus vorhandenen Teilen weitere 300 Stück hergestellt. Insgesamt wurden nach Kriegsende noch über 360 Loks in Deutschland und 150 in Polen produziert. Mit den Maschinen dieser Baureihe sollte der stark gestiegene Lokomotivbedarf unter Kriegsbedingungen gedeckt werden. Die deutschen Einheitslokomotiven, von denen die Kriegslokomotiven der Baureihen 52 (und 42) abgeleitet wurden, hatten sich insbesondere wegen der zu erwartenden Verluste und für eine Großserienproduktion als zu aufwendig und teuer erwiesen. Nach dem Krieg waren die Maschinen der Baureihe 52 in vielen Teilen Europas beim Wiederaufbau noch lange unentbehrlich. Die Lokomotiven wurden nur auf eine Betriebszeit von fünf bis zehn Jahren ausgelegt. Viele Maschinen blieben jedoch über 50 Jahre im Einsatz. Sie waren eine vereinfachte Version der Baureihe 50, die statt aus über 6000 Teilen nur noch aus etwa 5000 Teilen bestand. Auch an Rohstoffen konnte gespart werden. Wie auch der Zweite Weltkrieg selber waren sie die Ursache, dass andere Baureihen nicht mehr weitergebaut wurden oder die Prototypen neuer Baureihen nicht mehr in Serie gingen. Sie sollten überall eingesetzt werden können und den großen Lokbestand aus vielen, verschiedenen Baureihen ersetzen, sowie Wind und Wetter trotzen können. So auch dem russischen Winter, dessen Temperaturen unter −35 °C sanken, mit denen andere deutsche Dampfloks sehr zu kämpfen hatten.

[en] DRB Class 52

The Deutsche Reichsbahn's Class 52[note 1] is a German steam locomotive built in large numbers during the Second World War. It was the most produced type of the so-called Kriegslokomotiven or Kriegsloks (war locomotives). The Class 52 was a wartime development of the pre-war DRG Class 50, using fewer parts and less expensive materials to speed production. They were designed by Richard Wagner who was Chief Engineer of the Central Design Office at the Locomotive Standards Bureau of the DRG. About a dozen classes of locomotive were referred to as Kriegslokomotiven; however, the three main classes were the Class 52, 50 and 42. They were numbered 52 1-52 7794. A total of 20 are preserved in Germany.
- [fr] BR 52

[ru] ТЭ (паровоз)

Паровозы серии ТЭ (тип 52 или BR 52) — немецкие военные паровозы, в большом количестве полученные СССР в качестве трофеев и по репарациям и эксплуатировавшиеся на железных дорогах СССР в 1940—1970-х годах.



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