Maison Blanche est une station de la ligne 7 du métro de Paris, située dans le 13e arrondissement de Paris.
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Maison Blanche | ||||||||
![]() Les quais, vus en direction du sud de la ligne. | ||||||||
Localisation | ||||||||
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Pays | France | |||||||
Ville | Paris | |||||||
Arrondissement | 13e | |||||||
Coordonnées géographiques | 48° 49′ 20″ nord, 2° 21′ 31″ est | |||||||
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Caractéristiques | ||||||||
Position par rapport au sol |
Souterraine | |||||||
Voies | 2 | |||||||
Quais | 2 | |||||||
Nombre d'accès | 3 | |||||||
Accessibilité | Non | |||||||
Zone | 1 (tarification Île-de-France) | |||||||
Transit annuel | 1 203 631 (2021) | |||||||
Historique | ||||||||
Mise en service | ||||||||
Gestion et exploitation | ||||||||
Propriétaire | RATP | |||||||
Exploitant | RATP | |||||||
Code(s) de la station | 1409
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Ligne(s) | ![]() ![]() |
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Correspondances | ||||||||
Bus RATP | ![]() |
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La station est établie sous l'avenue d'Italie, entre les rues Caillaux et Bourgon, à proximité de la porte d'Italie. En direction du sud, il s'agit de la dernière station du tronc commun de la ligne avant que ne se séparent, grâce à un saut-de-mouton souterrain situé après la station, les branches vers Mairie d'Ivry et vers Villejuif - Louis Aragon. Approximativement orientée selon un axe nord-sud, elle s'intercale entre Tolbiac d'une part et Porte d'Italie (vers Ivry) ou Le Kremlin-Bicêtre (vers Villejuif) d'autre part.
La station est ouverte le 7 mars 1930 avec la mise en service du prolongement de la ligne 10 depuis Place d'Italie jusqu'à Porte de Choisy.
Le 26 avril 1931, elle est transférée à la ligne 7, qui effectue alors le trajet de Pré-Saint-Gervais ou de Porte de la Villette jusqu'au terminus sud de Porte d'Ivry, lequel est inauguré à la même date[1].
Elle doit sa dénomination à son implantation au sein du quartier de la Maison-Blanche, lequel tient son nom d'une auberge nommée « Maison Blanche ». La rue de la Maison-Blanche se trouve à plusieurs centaines de mètres au nord, à proximité de la station voisine Tolbiac.
À son ouverture, la station permet la correspondance avec la gare de la Maison-Blanche de la ligne de Petite Ceinture, située à proximité immédiate de ses accès. Cette gare est fermée au trafic voyageurs en 1934.
Dans le contexte de défense passive, la station était, avec Place des Fêtes[2] sur la même ligne (aujourd'hui sur les lignes 7 bis et 11), une des deux équipées, lors de leur construction, pour être à l'abri des attaques chimiques[3]. Le tunnel à proximité était alors muni de portes étanches à l'air[4] qui auraient permis à la population de se réfugier à l'intérieur de la station en cas d'attaque. Au moins deux de ces portes demeurent aujourd'hui en place dans le tunnel[3].
Un attentat est perpétré par un groupe terroriste (GIA) à proximité de la station le . Une bonbonne de gaz déposée dans une poubelle est découverte par un postier, mais elle explose alors que les policiers mettent en place un périmètre de sécurité : le bilan est de 18 blessés[5],[6]. Le lieu est choisi en référence aux circonstances de l'arrestation de Khaled Kelkal, l'un des principaux instigateurs de l'attentat du RER B à Saint-Michel. Quelques jours auparavant, le , les forces de l'ordre avaient abattu Kelkal au cours de son interpellation au lieu-dit Maison Blanche[7], près de Vaugneray (Rhône)[8].
Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs de la station et l'éclairage des quais ont été rénovés le [9].
En 2019, 1 803 381 voyageurs sont entrés à cette station ce qui la place à la 258e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[10],[11].
En 2020, avec la crise du Covid-19, 955 254 voyageurs sont entrés dans cette station, ce qui la place à la 246e position des stations de métro pour sa fréquentation[12].
En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 1 203 631 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 261e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 304[13],[14].
La station dispose de trois bouches devant les nos 103, 144 et 162 de l'avenue d'Italie. Les deux premières ne sont empruntables que dans le sens de la sortie.
Un quatrième accès, situé au no 119, a été définitivement condamné en pour permettre la construction de la station de la ligne 14. En contrepartie, l'accès situé au no 162 a été reconstruit de 2016 à 2019 et doté d'un escalier mécanique dans le sens de la sortie[15].
Maison Blanche est une station de configuration standard : elle possède deux quais séparés par les voies du métro et la voûte est elliptique. La décoration est du style utilisé pour la majorité des stations du métro : le bandeau d'éclairage est blanc et arrondi dans le style « Gaudin » du renouveau du métro des années 2000, et les carreaux en céramique blancs biseautés recouvrent les pieds-droits, la voûte et le tympan. Les cadres publicitaires sont en faïence de couleur miel et le nom de la station est également en faïence. Les sièges sont du style « Motte » de couleur bleue.
La station est desservie par la ligne 47 et par celle du service urbain La Traverse Bièvre Montsouris du réseau de bus RATP.
Une correspondance à distance avec la ligne 3a du tramway à Porte d'Italie est indiquée dans la station, mais pas sur les plans de la ligne[16].
Dans le cadre du prolongement au sud de la ligne 14, sous maîtrise d'ouvrage de la Société du Grand Paris, en direction de l'aéroport d'Orly, la station devrait devenir vers 2024 une station de correspondance entre les deux lignes[17]. Elle accueillerait une station Véligo[18]. Ce sera l'une des trois stations de la ligne 14 construites à Paris dans le cadre du Grand Paris Express, les deux autres, elles sous maîtrise d'ouvrage d'Île-de-France Mobilités, Pont Cardinet et Porte de Clichy, étant situées dans le 17e arrondissement, dans le nord de la capitale.
La station sera implantée entre la rue Caillaux et la rue Tagore, le long de l’avenue d’Italie, à l’est de l’actuelle station de métro de la ligne 7. L’accès aux quais de la ligne 14 et de la ligne 7 se fera depuis le centre du grand parvis où sont situés les accès au métro. Les voyageurs pourront emprunter des escaliers mécaniques ou des ascenseurs pour accéder aux quais. Depuis les quais, situés à environ 21 mètres de profondeur, la correspondance vers la ligne 7 du métro se fera par la mezzanine. Le parvis en surface permettra d'aller vers le tramway de la ligne T3a ou le pôle bus de la porte d’Italie.
La conception de la station est confiée au groupement conduit par les ingénieries SETEC TPI et SYSTRA ainsi qu'à Mark Wilson de l'agence d'architecture Groupe-6[19],[20].
L'artiste et sculpteur environnementaliste californien Ned Kahn créera sur une installation artistique surplombant la station en coordination avec Mark Wilson[21]. L'œuvre baptisée « River of air » est faite d'acier inoxydable et de feuilles souples en éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE) qui ondoieront et réfléchiront la lumière du soleil au-dessus des deux émergences de la station[22]. La hauteur des mâts supportant la structure sera de 10 à 12 m et la voile aura 65 m de long et 11 m de large[23].
Les travaux préparatoires se déroulent de jusque fin 2017. La construction de la station commence en 2018 pour une mise en service en 2024[24]. Elle est attribuée en à Léon Grosse en groupement avec Soletanche Bachy France[25].
La station sert de décor à une scène importante du roman de Günter Grass Le Tambour (1960), dans laquelle le héros, Oscar Matzerath, aperçoit les inspecteurs venus l'arrêter alors qu'il se dirige vers la sortie en empruntant l'escalator.
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