Triangle de Gonesse est une future station de la ligne 17 du métro de Paris située sur le territoire de la commune de Gonesse, dans le département du Val-d'Oise.
Triangle de Gonesse | ||||||||
![]() Vue du Triangle de Gonesse en 2018. | ||||||||
Localisation | ||||||||
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Pays | France | |||||||
Ville | Gonesse | |||||||
Coordonnées géographiques | 48° 58′ 41″ nord, 2° 28′ 33″ est | |||||||
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Caractéristiques | ||||||||
Historique | ||||||||
Mise en service | Horizon 2028 | |||||||
Architecte(s) | Atelier Novembre | |||||||
Gestion et exploitation | ||||||||
Code(s) de la station | GA36 / 36TDG
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Ligne(s) | ![]() ![]() |
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Elle doit desservir le Triangle de Gonesse, espace de 750 hectares, dont 400 de terres agricoles et 280 à aménager, situé entre les aéroports du Bourget et de Roissy[1].
La construction de la ligne 17 a été déclarée d'utilité publique le [2].
Cet article ou cette section contient des informations sur un projet de transport en Île-de-France.
Il se peut que ces informations soient de nature spéculative et que leur teneur change considérablement alors que les événements approchent.
Le Triangle de Gonesse est une étendue historique de 1154 hectares situé à 15 km du centre de Paris, bordé par l’autoroute A1 à l’est, la D317 ou route de Flandre à l’ouest, et la D902 A (ou route de Roissy) au nord. Ce territoire s’étend sur 6 communes, au sud sur le Blanc-Mesnil (68,5 ha) Bonneuil-en-France (46,6 ha) et Dugny (3,8 ha), au sud-est sur Aulnay-sous-Bois (24 ha), sa partie centrale sur Gonesse (674 ha), au nord Roissy-en-France (329 ha), au nord-ouest sur Vaudherland (7,5 ha) et le Thillay (1,4 ha). Ce qu’on entend aujourd’hui comme le Triangle de Gonesse, est un espace de 670 hectares, divisé en deux parties par le SDRIF, 400 hectares en ZAP (Zone d'Agriculture Protégée) au nord, et 270 hectares en Zone AU au sud. L’intégralité de la Zone AU est soumise à un PEB[3] (Plan d'Exposition au Bruit) empêchant toute construction de logement, d’où la création de projets touristiques ou de bureaux à forte valeur ajoutée sur cet espace non habité mais proche des infrastructures autoroutière et aéroportuaire.
La station est conçue par l'Atelier Novembre. La maîtrise d’œuvre est assurée par Sweco Belgium, Ingérop, AIA Ingénierie. En octobre 2018, la station du Triangle de Gonesse obtient son permis de construire[4], mais celui-ci fait l'objet d'un recours d'opposants au projet EuropaCity[5]. La station devant s'inscrire dans ce qui est encore en 2018 une vaste plaine agricole, les architectes ont intégré le dénivelé du site et imaginé un bâtiment voyageurs très transparent doté d'un double niveau d'accès, qui devrait s'étirer sur 119 mètres de long[4].
La construction de cette station conditionne l'urbanisation de 300 des 700 ha du Triangle de Gonesse et la réalisation du projet EuropaCity et les projets connexes de cette zone[4].
Clé de ce projet d'urbanisation[6], la gare est contestée par les opposants au projet EuropaCity qui symboliquement occupent le siège de la Société du Grand Paris le [7].
Le tribunal administratif de Montreuil ordonne le la suspension des travaux pendant un an pour des raisons environnementales[8],[9], quelques jours après l'annonce de l'abandon du projet EuropaCity[10].
Le rapport de Francis Rol-Tanguy, remis au Gouvernement durant l'été 2020, estime sérieux le projet du Carma (« groupement de Coopération pour une ambition rurale et métropolitaine agricole ») de cultures maraichères auquel la Semmaris, une des sociétés relevant du périmètre de l'agence des participations de l'État, propose d'adjoindre un marché de gros pour les produits en circuit court, mais le rapport ne tranche pas l'avenir d'une gare tout en évoquant l'hypothèse, si elle était réalisée, d'une branche vers la gare de Villiers-le-Bel - Gonesse - Arnouville (RER D) de façon à relier la zone aéroportuaire aux bassins de population du Val-d'Oise[11].
Les travaux de génie civil sont attribués au groupement d’entreprises européennes « Avenir ». Ce groupement est constitué de : Demathieu Bard Construction (mandataire), Impresa Pizzarotti & C. S.P.A., Implenia France SA, Implenia Suisse SA, Implenia Spezialtiefbau GmbH, BAM Contractors, GALERE, Wayss & Freytag Ingenieurbau AG (cotraitants)[12]. La livraison est prévue en 2028 dans le cadre de la mise en service de la section jusqu'à la station Parc des Expositions. Après avoir réalisé le creusement du puits de départ du tunnelier Florence, le façonnage du radier (plancher) se déroule en 2022[13].
Le tunnelier Florence partira de la station à l’automne 2022[14] en direction du puits Flandres.
Du 7 au 23 février 2021, l'occupation de cet espace par des manifestants s'est faite dans le cadre d'une zone à défendre (ZAD). Les occupants demandaient l’abandon de la gare Triangle de Gonesse, car elle est prévue en plein champ, menace plusieurs hectares de terres agricoles et marquerait le départ de l’artificialisation de ces 280 hectares de terres. La friche occupée par l'ex-ZAD du triangle de Gonesse appartient à l’établissement public foncier d'Île-de-France (EPFIF), d’après le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG)[15]. La zone est évacuée sans heurt par la police pour permettre la reprise du chantier[16].
Le 25 mars 2022, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise déboute neuf associations de défense de l'environnement dans leur recours visant l'octroi du permis de construire pour la future station[17]. En octobre 2022, le projet est également confirmé par le Conseil d'État[18].
Administrativement le nord et l’ouest du Triangle de Gonesse est situé sur le Val-d’Oise (Gonesse, Roissy-en-France, Vaudherland, Bonneuil-en-France) tandis que la partie sud s’étend sur la Seine-Saint-Denis (Aulnay-sous-Bois, Villepinte, Le Blanc-Mesnil). Il est également dans le périmètre de la région Île-de-France mais en dehors du périmètre de la Métropole du Grand Paris. Cependant le Triangle de Gonesse a fait l’objet de la première édition de l'appel à projets Inventons la Métropole du Grand Paris[19] (2017), c’est donc un territoire d’influence métropolitaine. Ce concours proposait de candidater sur un terrain de 35 ha s’intégrant au complexe composé d’EuropaCity (76 ha), de la ZAC du Triangle de Gonesse (125 ha), et de la gare Triangle de Gonesse.
Les projets de transports publics se structurent en référence à l'aéroport de Roissy. Vu comme concurrente du CDG Express, le tracé de la ligne 17 du Grand Paris Express a été dessiné à dessein via le Triangle de Gonesse afin de l’urbaniser telle une « page blanche »[20]. Enfin l’État intervient directement sur ce territoire : il est l’initiateur du projet EuropaCity et il a aussi annoncé son abandon en novembre 2019[21], et coordonne le devenir de l’aménagement à la suite du rapport de Francis Rol-Tanguy[22] et la concertation préfectorale en novembre 2020.
Les positions des collectivités diffèrent : certaines villes de Seine-Saint-Denis se sont opposées ouvertement à l'artificialisation du site[23] du Triangle de Gonesse, tandis que le Val-d'Oise soutient l’aménagement en avançant la création d’emplois et d’activités sur son territoire[24]. La Région ne s’est pas exprimée, tandis que l’État et la Métropole soutiennent un projet d'activités rayonnant sur ce territoire[25]. Ces positions ne reflètent pas celles des communes concernées qui sont beaucoup plus nuancées en fonction des retombées locales d’une telle initiative. Un manque de concertation a été observé par la CNDP qui a dénoncé en juin 2018 un saucissonnage des différents projets (Europacity, la ZAC et la gare) sur les 270 ha du périmètre global[26].
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