Construit à la fin du XIXesiècle pour remplacer un ancien quai édifié le long de la rue du Débarcadère à proximité immédiate des Grands Moulins de Pantin, il est accessible par les actuelles rue Cartier-Bresson et rue Denis-Papin. Directement relié à la Grande Ceinture pour réceptionner en région parisienne, ovins et de bovins venant de province, le quai est long de 393 mètres et construit sur un surplomb de 5 mètres de haut. Il est desservi par trois voies allant vers l'est[1].
Il dessert, à partir de 1867, le marché et les abattoirs de la Villette, dont il est proche[2].
Déportation durant la seconde guerre mondiale
Il a été utilisé comme point de départ pour des convois ferroviaires vers les camps de concentration de Ravensbrück et de Buchenwald en 1944. Les et , le quai est réquisitionné pour le départ d'un millier de femmes internées au fort de Romainville[1] et de la centrale de Fresnes[3] en deux convois en direction de Ravensbrück. Le , un nouveau convoi d'une centaine de femmes quitte Pantin. Enfin, le , dix jours avant la Libération de Paris, un dernier convoi, le convoi numéro 1264[4], d'environ 2 500 hommes part vers Ravensbrück et Buchenwald[1],[5]. Le lendemain, le convoi est bloqué à Nanteuil-sur-Marne[3]. Le pont ferroviaire qui enjambe la Marne ayant été détruit par l'aviation britannique, les déportés parcourent, encadrés par des Waffen-SS, à pied plusieurs kilomètres pour rejoindre la gare de Nanteuil - Saâcy, de l'autre côté de la rivière, où un autre train les mène en une semaine dans les camps. Le convoi transportait également plusieurs centaines de déportés étrangers, dont 158 aviateurs alliés[4],[6].
La scène du départ du train de déportés à Pantin du du film de René Clément Paris brûle-t-il? est tournée sur les lieux-mêmes[7].
Commémoration et lieu de mémoire
Une stèle en mémoire du convoi du est inaugurée sur le quai, en [3]. En , la ville de Pantin annonce travailler avec la SNCF à la réalisation d'un lieu de mémoire[1],[8].
Le site est situé sur l'emprise industrielle et ferroviaire de 19 hectares[2]. Un futur écoquartier, prévu pour 2028, est en cours de construction à proximité de ce lieu de mémoire[2],[9].
Chaque année, la mairie de Pantin organise, début aout, une cérémonie de commémoration[2],[10]
Anne Bourgon, Hermine de Saint-Albin et Thomas Fontaine, Office du Tourisme de Seine-Saint-Denis, «Le quai aux bestiaux de Pantin, lieu de départ de convois de déportées», sur tourisme93.com (consulté le ) : «Extrait de l'étude "valorisation et mise en réseau des lieux de mémoire de l'internement et de la déportation en Seine-Seine-Denis", réalisée par Topographie de la mémoire.»
Isabelle Rambaud, «Fonds du Comité du mémorial du dernier convoi de la déportation en Seine-et-Marne», Archives départementales de Seine-et-Marne, , p.2 (lire en ligne[PDF])
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